Toute cette agitation muette
La nuit quand la réalité dort
Tranquille et aveugle
Je me suis vu ramper vers elle
Froid comme la mort
Attiré par la lumière
Phalène avide, brutale
Ou serpent sinueux
Je me suis vu léviathan grandiose
Dévorer ce monde vain
De soubresauts vaniteux
Et de créatures pitoyables
Et puis, ne pouvant me soustraire
Au grotesque de ma condition
Puisqu’on est jamais assez grand
J’ai mis le monde dans une flaque d’eau