Si tu n’es que frôlement sur la mousse
Si ton souffle prend le son de la brise
Si tes songes glissent délicatement sur le monde
Alors peut-être, la harde des muses se tournera vers toi
Et viendra dans une folle course répandre la beauté
Sous ton regard incrédule, noyé par la grâce
Pourtant sois prudent et reste caché
Couvre toi les lèvres de tes mains fébriles
Car si tu te dévoiles tu verras qui se dissimule
Au coeur de la mêlée fragile et mouvante
L’épée palpitante et hideuse, ta faiblesse
Qui ricane et s’impatiente en rêvant
À toutes les fois ou elle t’a percé le flanc.